Le sport est une drogue. Je n’invente rien en vous disant cela aujourd’hui. Il suffit d’atteindre le fameux moment à partir duquel votre pratique de la musculation ou du sport en général n’est plus une contrainte, mais un besoin.
J’en avais déjà parlé dans l’article « Le sport comme soupape de sécurité », mais au-delà de ses intérêts physiques, l’activité sportive a également beaucoup de vertus psychologiques. En fait, c’est justement le cumul de ces bienfaits physiques et psychologiques qui nous rend au final très souvent incapable de gérer cette addiction positive si l’on peut dire.
Si vous êtes un sportif accompli et régulier, vous vous êtes sûrement déjà dit au fond de vous-même « Je n’arrive pas à gérer mon addiction pour le sport ». Voici donc mon point de vue sur le sujet et comment je réagis face à ce phénomène.
Qu’est ce qu’être accro au sport?
Quand je parle d’addiction au sport, il convient d’écarter d’entrée les sportifs professionnels comme les footballeurs, les tennismen ou autres athlètes de diverses disciplines. La pratique du sport est leurs métiers, ils n’ont pas à mon sens le même besoin que nous pouvons nous éprouver simples sportifs de tous les jours.
Je parle surtout de moi, monsieur tout le monde qui bosse, a repris ses études, doit faire des courses le week-end enfin bref, un mec avec des contraintes sommes toutes normales.
J’ai besoin de m’entraîner plusieurs heures par semaine à la salle, d’une part pour évacuer le stress engrangé lors de mes diverses activités, mais aussi pour continuer de voir évoluer mon corps dans le sens que je souhaite, c’est-à- dire plus beau dans le miroir, en meilleure santé ou identique et puis surtout un formidable outil me permettant de garder confiance en moi et mes capacités.
Je suis accro à la salle, les poids, l’effort physique parce qu’ils sont mes alliés de ma démarche d’évolution corporelle mais aussi personnelle à tous les niveaux. Sans cela, je n’aurais pas été capable de faire les sacrifices que j’ai faits cette année.
Je suis accro également parce que si pour une raison ou une autre, je ne peux pas aller à la salle comme prévu, je ressens un gros manque, comme si quelque chose restait bloqué en moi et m’empêchait d’être serein. Cela paraît bête mais ce sont mes impressions.
Peut-on gérer ce phénomène?
Tout ce que j’ai cité plus haut n’est pas nécessairement grave, néanmoins ces effets peuvent avoir des conséquences dans la vie de tous les jours. Du mal à profiter de votre famille, vos amis à leur juste valeur parce que vous vous imposez un rythme et un style de vie qui n’est pas le leur et qu’ils ne comprennent souvent pas.
Comment se laisser aller alors à profiter un peu des bonnes choses de la vie, les restaurants, les bons repas en famille ou encore parfois simplement le squattage à la maison après une rude journée de boulot, plutôt que d’aller se faire violence avec les haltères.
Pour cela, c’est vrai que ma copine me sautera dessus si je vous disais que je suis un exemple en la matière et que je suis capable de faire l’impasse facilement sur mes séances, cela dit je me force tout de même à trouver un minimum d’équilibre pour satisfaire tous mes besoins au cours de la semaine.
En premier lieu, on peut parler de la semaine de récupération active. J’en parle souvent et mon regard positif sur la question n’est pas nouveau. Cependant, il est important de savoir l’utiliser. Si vous ne parvenez pas à faire l’impasse sur une ou deux séances de temps en temps dans la semaine comme moi, et bien accordez-vous directement une bonne semaine de sport à basse intensité chez vous et vous verrez que vous ressentirez les bons effets du repos sur votre corps tout en n’ayant pas l’impression de perdre votre temps puisque vous garderez votre corps actif à bon escient.
Une autre façon de gérer cette petite addiction est simplement de varier au moins de temps en temps le type de sport. Cela fait par exemple quelques semaines que je m’organise un petit foot ou une séance de natation dans la semaine histoire de couper un peu du cadre fitness que j’aime tant et varier un peu les plaisirs. Je précise que je ne cherche pas du tout ici à renier ma passion pour la musculation et vous dire qu’il faut en faire le moins possible, mais simplement que si vous pensez être un peu trop dépendant, il peut-être intéressant de s’en détacher un peu parfois.
La nutrition pour contrebalancer
Personnellement, je sais que si je suis accro au sport à ce point, au-delà de l’endorphine, c’est surtout parce que je culpabilise trop inconsciemment lorsque je ne peux pas en faire. Je suis sûr que vous connaissez ce sentiment, l’impression de perdre quelque chose alors que vous ne faites que simplement faire l’impasse sur une petite séance.
Pour contrebalancer ce sentiment de régression lorsque je me repose, je me force à gérer davantage ma nutrition en période de repos, de manière à contrarier la sensation de lourdeur par une nutrition adaptée. En gros, je fais encore plus attention à ce que je mange pour garantir à mon corps des apports de qualité malgré une période d’entraînement moindre. C’est notamment en respectant ce principe que vous ne gâcherez pas vos rudes heures d’entraînement préalables.
On dit souvent que la nutrition représente 70% du résultat. Je refuse de dire que c’est vrai à 100%, pour la bonne et simple raison que la progression et les résultats sont un tout. La nutrition, l’entraînement, le repos, le sommeil bref, c’est tout cela cumulé qui va vous faire progresser et la sérénité psychologique est également un ingrédient indispensable pour avancer correctement vers la réussite personnelle.
Tous ces éléments, sont autant de raisons de gérer de meilleure manière mon addiction au sport pour garder le cap sur le long terme. A vous de jouer à présent !